Utilisation du L-39 Albatros comme avion ISR léger

Utilisation du L-39 Albatros comme avion ISR léger

Analyse technique de l’adaptation du L-39 Albatros pour des missions de surveillance et de reconnaissance ISR.

Le L-39 Albatros, conçu par Aero Vodochody dans les années 1960, est un avion d’entraînement à réaction largement utilisé. Avec plus de 2 900 exemplaires produits, il a servi dans de nombreuses forces aériennes. Sa robustesse et sa polyvalence ont suscité l’intérêt pour des adaptations au-delà de l’entraînement, notamment pour des missions de surveillance et de reconnaissance ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance). Cette analyse examine la faisabilité et les implications techniques de l’utilisation du L-39 Albatros dans ce rôle.

Utilisation du L-39 Albatros comme avion ISR léger

Les capacités techniques du L-39 Albatros

Le L-39 Albatros est un avion biplace à réaction, propulsé par un turboréacteur Ivchenko AI-25TL. Il atteint une vitesse maximale de 755 km/h et une altitude de service de 11 000 mètres. Sa portée standard est de 1 100 km, avec une autonomie d’environ 2 heures 45 minutes. Ces caractéristiques en font un appareil adapté à des missions de courte à moyenne durée.

Le cockpit du L-39 est conçu pour l’entraînement, avec des instruments analogiques. Cependant, des modernisations sont possibles, comme l’installation d’avionique numérique et de systèmes de navigation avancés. Des entreprises spécialisées proposent des mises à niveau, intégrant des écrans multifonctions et des systèmes de communication modernes.

Le L-39 dispose de quatre points d’emport sous les ailes, permettant l’installation de capteurs ou d’équipements spécifiques aux missions ISR. Sa structure robuste et sa capacité d’emport en font une plateforme modulable pour diverses configurations.

Les adaptations nécessaires pour les missions ISR

Pour transformer le L-39 Albatros en avion ISR, plusieurs modifications sont nécessaires :

  • Intégration de capteurs : Installation de systèmes électro-optiques et infrarouges, tels que la tourelle MX-15E de Wescam, offrant des capacités d’observation jour/nuit.
  • Avionique avancée : Mise à niveau du cockpit avec des écrans multifonctions, des systèmes de navigation GPS/INS et des liaisons de données sécurisées pour la transmission en temps réel des informations recueillies.
  • Systèmes de communication : Ajout de radios tactiques et de liaisons de données pour assurer une communication efficace avec les centres de commandement.
  • Alimentation électrique : Renforcement du système électrique pour supporter les équipements supplémentaires.

Ces adaptations permettent au L-39 de remplir des missions de surveillance, de reconnaissance et de soutien aux opérations au sol. Cependant, elles impliquent des coûts et des délais de mise en œuvre significatifs.

Les avantages et les limites du L-39 en tant qu’avion ISR

Avantages :

  • Coût d’acquisition : Le L-39 est disponible sur le marché de l’occasion à des prix compétitifs, offrant une solution économique pour les forces aériennes disposant de budgets limités.
  • Polyvalence : Sa conception permet une adaptation à divers rôles, y compris l’entraînement, l’attaque légère et la reconnaissance.
  • Facilité de maintenance : La simplicité de sa conception facilite l’entretien et réduit les coûts opérationnels.

Limites :

  • Capacités limitées : Comparé à des avions ISR dédiés, le L-39 offre une autonomie et une capacité d’emport moindres.
  • Technologie obsolète : Sans modernisation, ses systèmes sont dépassés par rapport aux standards actuels.
  • Vulnérabilité : Son manque de furtivité et de systèmes de défense le rend vulnérable dans des environnements hostiles.
Utilisation du L-39 Albatros comme avion ISR léger

Les alternatives et les perspectives d’avenir

D’autres plateformes offrent des capacités ISR supérieures :

  • Drones MALE : Les drones de moyenne altitude et longue endurance, comme le MQ-9 Reaper, offrent une autonomie prolongée et une capacité de surveillance continue.
  • Avions dédiés : Des appareils comme le Beechcraft King Air 350ER, modifié pour des missions ISR, offrent une meilleure autonomie et des systèmes plus avancés.

Cependant, le L-39 Albatros peut représenter une solution intermédiaire pour des forces aériennes cherchant à développer des capacités ISR à moindre coût. Avec des modernisations appropriées, il peut remplir des missions de surveillance dans des contextes à faible menace.

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Le L-39 Albatros : un avion d’attaque au sol viable ?

Le L-39 Albatros : un avion d’attaque au sol viable ?

Analyse détaillée du L-39 Albatros en tant qu’avion d’attaque au sol dans les conflits modernes.

Le L-39 Albatros, conçu par Aero Vodochody en Tchécoslovaquie, est un avion d’entraînement avancé qui a également été utilisé dans des missions d’attaque au sol. Depuis son introduction en 1972, plus de 2 800 unités ont été produites, servant dans plus de 30 forces aériennes à travers le monde. Bien que principalement destiné à la formation des pilotes, le L-39 a été adapté pour des rôles de combat léger, notamment dans des environnements à faible intensité de menace.

Cet article examine en détail les capacités du L-39 Albatros en tant qu’avion d’attaque au sol dans les zones de combat modernes, en évaluant ses performances, ses limitations et son adéquation aux exigences actuelles du champ de bataille.

Le L-39 Albatros : un avion d’attaque au sol viable ?

Les caractéristiques techniques du L-39 Albatros

Le L-39 Albatros est un avion à réaction biplace, propulsé par un turboréacteur Ivchenko AI-25TL, offrant une poussée de 16,87 kN. Il atteint une vitesse maximale de 750 km/h à une altitude de 5 000 mètres et possède une autonomie de 1 100 km sans réservoirs supplémentaires. Son plafond opérationnel est de 11 000 mètres.

Le cockpit en tandem est équipé de sièges éjectables VS-1 et offre une excellente visibilité, essentielle pour les missions d’entraînement et de reconnaissance. La structure de l’avion est conçue pour résister à des facteurs de charge de +8/-4 g, permettant une manœuvrabilité adéquate pour les missions d’attaque au sol.

Le L-39ZA, variante armée, est équipé de quatre points d’emport sous les ailes, pouvant supporter jusqu’à 1 150 kg de charges, incluant des bombes, des roquettes et des missiles air-air de courte portée. Il est également doté d’un canon double GSh-23L de 23 mm, monté sous le fuselage, avec une cadence de tir de 150 coups par minute.

Ces caractéristiques techniques confèrent au L-39 Albatros une certaine polyvalence, lui permettant d’effectuer des missions d’attaque au sol dans des environnements à menace limitée.

L’utilisation opérationnelle du L-39 Albatros

Le L-39 Albatros a été déployé dans divers conflits, principalement dans des rôles de formation et de soutien au sol. En Syrie, le L-39ZA a été utilisé par les forces gouvernementales pour des missions d’attaque contre des positions rebelles, notamment lors de la bataille d’Alep. Cependant, plusieurs appareils ont été abattus par des systèmes de défense sol-air portables, soulignant leur vulnérabilité dans des environnements contestés.

En Ukraine, le L-39 a été utilisé pour des missions d’entraînement et de reconnaissance. En 2022, un L-39 ukrainien a été abattu lors des premières heures de l’invasion russe. En 2023, deux L-39 se sont écrasés lors d’une mission, entraînant la mort de trois pilotes, dont un pilote renommé.

En Afrique, plusieurs pays, dont le Mali et le Sénégal, ont acquis des L-39 pour des missions de formation et de soutien au sol, notamment dans des opérations de contre-insurrection. Leur coût relativement faible et leur facilité d’entretien en font une option attrayante pour ces forces aériennes.

Ces exemples démontrent que le L-39 Albatros peut être utilisé efficacement dans des environnements à faible intensité de menace, mais qu’il est vulnérable dans des zones de combat modernes avec des défenses aériennes avancées.

Le L-39 Albatros : un avion d’attaque au sol viable ?

Les limites du L-39 Albatros dans les conflits modernes

Malgré sa polyvalence, le L-39 Albatros présente plusieurs limitations qui restreignent son efficacité dans les zones de combat modernes.

Vulnérabilité aux défenses aériennes

Le L-39 n’est pas équipé de systèmes de contre-mesures électroniques avancés ni de blindage significatif, le rendant vulnérable aux systèmes de défense sol-air modernes, tels que les MANPADS. Son utilisation dans des environnements contestés expose les pilotes à des risques élevés.

Capacité d’emport limitée

Avec une capacité d’emport maximale de 1 150 kg, le L-39 ne peut transporter qu’une charge utile restreinte par rapport aux avions d’attaque dédiés. Cela limite la variété et la quantité de munitions qu’il peut déployer lors d’une mission.

Absence de systèmes de ciblage avancés

Le L-39 ne dispose pas de systèmes de ciblage modernes, tels que des pods de désignation laser ou des capteurs infrarouges, réduisant sa précision et son efficacité dans les missions d’attaque au sol.

Ces limitations suggèrent que le L-39 Albatros est mieux adapté à des missions dans des environnements à faible intensité de menace, où les défenses aériennes sont limitées.

Le L-39 Albatros, bien que conçu comme un avion d’entraînement, a démontré une certaine capacité à effectuer des missions d’attaque au sol dans des environnements à menace limitée. Cependant, ses limitations en termes de protection, de capacité d’emport et de systèmes de ciblage le rendent inadapté aux zones de combat modernes où les défenses aériennes sont sophistiquées.

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Pourquoi le L-39 Albatros reste-t-il utilisé en 2025

Pourquoi le L-39 Albatros reste-t-il utilisé en 2025

Analyse détaillée des raisons pour lesquelles le L-39 Albatros demeure un choix pertinent en 2025 pour la formation militaire et les missions légères.

Conçu à la fin des années 1960 par Aero Vodochody, le L-39 Albatros s’est imposé comme un avion d’entraînement à réaction de référence pour les forces du Pacte de Varsovie. Plus de 50 ans après son premier vol, il continue d’être utilisé en 2025. Cet article examine les raisons techniques, économiques et opérationnelles qui expliquent cette longévité.

Le L-39 Albatros : caractéristiques techniques et performances

Le L-39 Albatros est un avion d’entraînement biplace, propulsé par un turboréacteur Ivchenko AI-25TL de 14,7 kN. Il atteint une vitesse maximale de 910 km/h, avec un plafond opérationnel de 11 500 mètres et une autonomie de 1 100 km. Sa masse à vide est de 3 459 kg, pour une masse maximale au décollage de 4 700 kg. Il peut emporter jusqu’à 1 290 kg de charges externes sur quatre points d’ancrage, ce qui lui permet d’effectuer des missions d’attaque légère.

Le cockpit est équipé d’instruments analogiques, avec une disposition ergonomique facilitant la transition vers des appareils plus modernes. La cellule est conçue pour résister à des facteurs de charge de +8g à -4g, offrant une excellente maniabilité. La consommation de carburant est de 160 gallons (environ 605 litres) par heure en croisière, ce qui reste raisonnable pour un avion de cette catégorie.

Le L-39 a été décliné en plusieurs versions, dont le L-39ZA, équipé d’un canon GSh-23 de 23 mm, et le L-39NG, version modernisée avec un moteur Williams FJ44-4M et une avionique numérique. Ces évolutions ont permis de prolonger la durée de vie opérationnelle de l’appareil.

Pourquoi le L-39 Albatros reste-t-il utilisé en 2025

Une solution économique pour la formation des pilotes

Le coût d’acquisition d’un L-39 Albatros d’occasion est estimé entre 300 000 et 500 000 dollars (environ 280 000 à 470 000 euros). Les frais d’exploitation sont également compétitifs : l’entretien annuel est évalué à 13 000 dollars (environ 12 000 euros), l’assurance à 12 000 dollars (environ 11 000 euros) et le coût horaire de vol à environ 800 dollars (environ 750 euros). Ces chiffres en font une option économique pour les forces aériennes disposant de budgets limités.

De plus, la fiabilité du moteur AI-25TL, avec une révision nécessaire toutes les 1 000 heures de vol, contribue à réduire les coûts de maintenance. La disponibilité de pièces détachées, grâce à une production initiale de plus de 2 900 exemplaires, facilite également l’entretien de la flotte.

En France, la société Babcock a acquis 11 L-39 Albatros pour renforcer son offre de formation des pilotes de chasse, soulignant l’intérêt persistant pour cet appareil.

Pourquoi le L-39 Albatros reste-t-il utilisé en 2025

Une plateforme polyvalente pour diverses missions

Au-delà de la formation, le L-39 Albatros est utilisé pour des missions d’attaque légère, de reconnaissance et de patrouille aérienne. Sa capacité à opérer depuis des pistes sommaires et sa facilité de maintenance en font un atout pour les forces aériennes opérant dans des environnements austères.

Des pays comme le Mali ont récemment reçu des L-39 pour renforcer leurs capacités aériennes. Le Vietnam a également modernisé sa flotte avec des L-39NG, adaptés à la formation des pilotes sur des avions de chasse de quatrième et cinquième génération.

Le L-39 est également prisé par les équipes de voltige, telles que le Breitling Jet Team, pour ses performances et sa maniabilité. Dans le domaine civil, des entreprises proposent des vols en L-39 Albatros, offrant une expérience unique aux passionnés d’aviation.

Le L-39 Albatros continue d’être utilisé en 2025 en raison de sa robustesse, de sa polyvalence et de son coût d’exploitation maîtrisé. Il reste une solution pertinente pour la formation des pilotes et les missions légères, en particulier pour les forces aériennes aux ressources limitées. Sa modernisation continue, avec des versions comme le L-39NG, assure sa place dans le paysage aéronautique pour les années à venir.

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L-39 Albatros

Comment le L-39 se compare-t-il techniquement au BAe Hawk britannique ?

Analyse technique détaillée des avions d’entraînement L-39 Albatros et BAe Hawk : performances, motorisation, avionique et coûts.

Le L-39 Albatros, conçu par Aero Vodochody en Tchécoslovaquie, et le BAe Hawk, développé par British Aerospace au Royaume-Uni, sont deux avions d’entraînement militaire emblématiques. Le L-39, introduit en 1968, a été largement utilisé par les forces du Pacte de Varsovie, tandis que le BAe Hawk, entré en service en 1976, est devenu un pilier de la formation des pilotes de la Royal Air Force et d’autres forces aériennes. Cet article examine en détail leurs caractéristiques techniques, performances et coûts pour déterminer leurs avantages respectifs.

L-39 Albatros

Le L-39 Albatros : conception et performances

Conception et motorisation

Le L-39 Albatros est propulsé par un turboréacteur Ivchenko AI-25TL, offrant une poussée de 16,87 kN. Ce moteur, sans postcombustion, permet une vitesse maximale de 910 km/h et une vitesse de croisière de 750 km/h. L’appareil peut atteindre un plafond opérationnel de 11 000 mètres et une autonomie de 1 100 km avec les réservoirs internes, extensible à 1 750 km avec des réservoirs supplémentaires. citeturn0search0turn0search6

Dimensions et capacités

  • Longueur : 12,13 m
  • Envergure : 9,46 m
  • Hauteur : 4,77 m
  • Masse à vide : 3 395 kg
  • Masse maximale au décollage : 4 700 kg
  • Charge utile : jusqu’à 1 290 kg sur quatre points d’ancrage

Le cockpit biplace en tandem est équipé de commandes redondantes, facilitant la formation des pilotes. La simplicité de conception du L-39 le rend adapté à l’entraînement de base et avancé, ainsi qu’à des missions d’attaque légère.

Coût et disponibilité

Le L-39 est réputé pour sa robustesse et sa facilité de maintenance. Sur le marché civil, un exemplaire d’occasion se négocie entre 200 000 et 400 000 euros, selon l’état et les équipements. Des entreprises proposent des vols en L-39 Albatros pour des expériences de pilotage, rendant cet appareil accessible aux passionnés.

BAe Hawk

Le BAe Hawk : conception et performances

Conception et motorisation

Le BAe Hawk est équipé d’un turboréacteur Rolls-Royce Adour Mk 951, délivrant une poussée de 29 kN. Ce moteur permet une vitesse maximale de 1 028 km/h en palier et jusqu’à Mach 1,2 en piqué. L’appareil atteint un plafond opérationnel de 13 565 mètres et offre une autonomie de 2 520 km. citeturn0search1turn0search12

Dimensions et capacités

  • Longueur : 12,43 m
  • Envergure : 9,39 m
  • Hauteur : 3,98 m
  • Masse à vide : 4 480 kg
  • Masse maximale au décollage : 9 100 kg
  • Charge utile : jusqu’à 3 085 kg sur sept points d’ancrage

Le cockpit biplace est doté de commandes Hands-On Throttle-And-Stick (HOTAS), d’écrans multifonctions et d’un affichage tête haute, offrant une formation avancée aux pilotes de chasse.

Coût et disponibilité

Le BAe Hawk, plus complexe et performant, présente un coût d’acquisition supérieur. Les versions récentes, comme le Hawk T2, sont estimées à environ 18 millions d’euros par unité. Son entretien nécessite des infrastructures plus développées, le rendant moins accessible aux opérateurs civils.

Comparaison technique détaillée

CaractéristiqueL-39 AlbatrosBAe Hawk
Vitesse maximale910 km/h1 028 km/h
Autonomie1 100 km2 520 km
Plafond opérationnel11 000 m13 565 m
Poussée moteur16,87 kN29 kN
Charge utile1 290 kg3 085 kg
Coût estimé200 000 – 400 000 €~18 000 000 €

Le BAe Hawk surpasse le L-39 en termes de performances et de capacités d’emport. Cependant, le L-39 offre une solution économique et fiable pour l’entraînement de base et certaines missions légères.

Conclusion

Le choix entre le L-39 Albatros et le BAe Hawk repose avant tout sur le profil d’utilisation, les moyens logistiques disponibles et les objectifs opérationnels fixés. Le L-39 Albatros reste un appareil très répandu dans les forces aériennes cherchant une solution de formation efficace à faible coût. Il est particulièrement adapté aux missions basiques et à l’entraînement initial. Sa simplicité, son coût réduit (entre 200 000 et 400 000 euros), et la facilité de son entretien rendent le vol en L-39 Albatros attractif, aussi bien pour les forces étatiques que pour les opérateurs privés ou les écoles civiles.

En revanche, le BAe Hawk s’impose comme un outil complet pour préparer des pilotes à l’environnement des avions de chasse de 4e et 5e génération. Avec une poussée plus importante, une avionique avancée, une charge utile plus élevée et une autonomie doublée, il répond à des exigences opérationnelles supérieures. Mais ces avantages ont un prix : un coût unitaire estimé à 18 millions d’euros, hors maintenance, formation et pièces détachées. Il nécessite également un soutien technique plus structuré, souvent réservé aux grandes forces aériennes.

Techniquement, le BAe Hawk est supérieur dans tous les domaines de performance pure. Mais cette supériorité n’est pertinente que si elle est exploitée pleinement dans un cadre cohérent. Comparé à cela, le L-39 Albatros reste une plateforme robuste, adaptée aux environnements plus contraints, où la polyvalence et la sobriété logistique priment sur la sophistication.

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Les différences entre les versions L-39C, L-39ZO et L-39ZA

Les différences entre les versions L-39C, L-39ZO et L-39ZA

Analyse détaillée des variantes L-39C, L-39ZO et L-39ZA du L-39 Albatros, mettant en lumière leurs spécificités techniques et opérationnelles.

Le L-39 Albatros, conçu par Aero Vodochody en Tchécoslovaquie, est un avion d’entraînement à réaction largement utilisé depuis les années 1970. Parmi ses nombreuses variantes, les modèles L-39C, L-39ZO et L-39ZA se distinguent par des caractéristiques techniques et opérationnelles spécifiques. Cet article examine en détail les différences entre ces trois versions, en mettant l’accent sur leurs capacités, équipements et utilisations prévues.

Les différences entre les versions L-39C, L-39ZO et L-39ZA

Le L-39C : l’entraîneur de base

Le L-39C est la version initiale du L-39 Albatros, destinée à l’entraînement des pilotes militaires. Doté de deux sièges en tandem, il est propulsé par un turboréacteur Ivchenko AI-25TL, offrant une poussée de 16,87 kN. Ses performances comprennent une vitesse maximale de 750 km/h à 5 000 m d’altitude et un plafond opérationnel de 11 500 m.

Conçu pour la formation, le L-39C est équipé de deux points d’emport sous les ailes, chacun pouvant supporter jusqu’à 125 kg, généralement utilisés pour des réservoirs supplémentaires ou des armes d’entraînement. Le cockpit offre une excellente visibilité, avec le siège arrière légèrement surélevé pour l’instructeur. Les deux sièges éjectables VS1-BRI assurent la sécurité des occupants.

Environ 2 260 exemplaires du L-39C ont été produits, servant principalement dans les forces aériennes du Pacte de Varsovie.

Le L-39ZO : la transition vers le combat

Le L-39ZO est une évolution du L-39C, intégrant des capacités de combat légères. Il dispose de quatre points d’emport sous les ailes, les pylônes intérieurs supportant jusqu’à 500 kg et les extérieurs jusqu’à 250 kg, pour une charge utile totale de 1 150 kg.

Les modifications incluent un renforcement de la structure des ailes et du train d’atterrissage pour gérer la charge accrue. Le L-39ZO peut emporter diverses armes, telles que des bombes, des roquettes et des missiles air-air. Il conserve le moteur AI-25TL du L-39C.

Avec 337 exemplaires produits, le L-39ZO a été exporté vers plusieurs pays, dont l’Irak.

Les différences entre les versions L-39C, L-39ZO et L-39ZA

Le L-39ZA : l’attaque légère renforcée

Le L-39ZA est une version améliorée du L-39ZO, conçue pour des missions d’attaque légère. Il conserve les quatre points d’emport du ZO, avec une capacité de charge utile augmentée à 1 290 kg. La principale amélioration est l’ajout d’un canon double GSh-23L de 23 mm monté sous le fuselage, avec un chargeur de 150 cartouches.

Le train d’atterrissage est encore renforcé pour supporter le poids supplémentaire. Les pylônes extérieurs sont câblés pour accueillir des missiles air-air K-13 ou R-60. Le L-39ZA peut également emporter des bombes de 100 à 500 kg et des roquettes S-5.

Avec 208 exemplaires produits, le L-39ZA a été utilisé par plusieurs forces aériennes, notamment pour des missions d’attaque au sol.

Les versions L-39C, L-39ZO et L-39ZA du L-39 Albatros illustrent l’évolution d’un avion d’entraînement vers un appareil polyvalent capable de missions de combat. Chaque variante a été adaptée pour répondre à des besoins spécifiques, offrant une flexibilité opérationnelle aux forces aériennes qui les ont employées.

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Quand l’Irak s’arme

L’armée Irakienne se reconstitue une force aérienne. C’est pour beaucoup une nouvelle surprenante, et pourtant pas tant que cela, puisque la force aérienne a été détruite lors de l’offensive alliée. Les américains sont très présents dans tout processus d’achat, et nul doute que l’aviation fait partie de la chasse gardée des constructeurs US, mais le pays reste ouvert à ceux que d’autres Etats puissent se positionner sur des marchés secondaires. C’est précisément le cas d’Aero Vodochody qui a annoncé la vente de 28 avions d’entrainements L-159 à l’Irak. Ce contrat permet à l’Irak de renouer avec le constructeur puisque l’entreprise avait vendu des L-29 et L-39 à l’époque de Saddam. Le contrat porterait sur 1 milliard de dollars. Initialement, Aero Vodochody en avait construit 72 exemplaires pour les besoins des forces aériennes tchèques. Mais, en raisons des restrictions budgétaires, seulement 24 sont encore en service. Aussi, 4 appareils destinés à l’Irak seront prélevés sur les stocks de l’armée tchèque, qui peine à trouver des repreneurs pour ces avions. Les 24 autres commandés seront neufs. Ils devraient être livrés dans les 26 mois suivant la signature du contrat. Le L-159, qui se décline en version monoplace ou biplace, peut tout à fait être utilisé pour des missions d’appui rapproché. Avec une charge offensive de 2.340 kg, il est en effet en mesure d’emporter des bombes à guidage laser Paveway et des missiles air-sol AGM-65 Maverick. Il a également la capacité d’emporter des missiles air-air Sidewinder et AMRAAM, ainsi que des Exocet ou des Sea Eagle. Faut-il pour autant se réjouir de ce contrat ? Certes pour Aero Vodochody c’est une bonne nouvelle, mais alors que de nombreuses discussions d’avenir se font sur la création d’une force armée, ce contrat ressemble un peu à une dépense inutile alors que le pays dispose déjà de F-16. L’armement du pays en avion d’entrainement et d’attaques légers est également troublant dans le contexte explosif du Moyen Orient, et notamment eu égard à la situation intérieure du pays. En proie à une guerre civile, ces armes pourraient tout autant servir à pacifier de manière plus musclée, le pays. L’Irak se pose également en puissance qui s’arme avec des voisins en proie également à des tensions internes et externes. Bref, l’armement de l’Irak laisse présager de tensions futures.