Armements réels montables sur le L‑39ZA Albatros

armement L-39

Découvrez les armes disponibles sur le L‑39ZA : canons, roquettes, bombes, missiles air-air et pods divers accessibles pour vol en L‑39.

Le L‑39ZA est une version armée de l’entraîneur léger L‑39, coņue pour des missions de soutien tactique, entraînement de pilotes de chasse, et faibles frappes. Le terme armement du L‑39 recouvre un panel d’équipements réels : canon ventral, pylônes externes acceptant roquettes, bombes, pods mitrailleuses, missiles air-air. Ces équipements sont validés par la cellule, les pylônes, la certification avion, et doivent respecter les contraintes de poids, centrage, interfaces électriques/pneumatiques et sûreté.

Ce document décompose les différentes options d’armement du L‑39ZA, couvrant le canon ventral GSh‑23L, les pods et pylônes, roquettes S‑5, bombes FAB/OFAB/RBK, missiles R‑13/AAM‑2 Atoll (alias K‑13), pods d’artillerie, réservoirs largables, caméras de reconnaissance. Il s’adresse aux spécialistes : chefs de cellule, ingénieurs avioniques, pilotes de chasse, techniciens MRO, commandement de flotte ou intégrateurs d’armes.

Le canon ventral GSh‑23L

Le canon bimoteur GSh‑23L est un armement interne mais logé dans une gondole sous fuselage, accessible uniquement sur la version ZA. Il se compose de deux canons rotatifs de 23 mm, situés immédiatement sous le poste pilote. Un chargeur de 150 coups est logé dans la partie arrière de la cellule. Il offre une cadence de tir élevée (environ 3 000 coups/min), adaptée pour missions d’appui rapproché ou combat air-air à courte distance.

L’intégration exige une prise en compte du recul (charge statique en cellule) et des effets thermiques. Les ingénieurs avion doivent certifier la résistance structurale et l’évacuation des gaz d’éjection. En usage, un pilote de chasse peut tirer en rafales de 1 à 3 secondes, tirer un total de 50 à 100 munitions en mission. L’efficacité est remarquable contre cibles souples, véhicules légers, hélicoptères et aéronefs non blindés.

Les pylônes externes et pods mitrailleuses

Le L‑39ZA dérive du ZO avec quatre emplacements sous voilure : deux internes d’une capacité unitaire de 500 kg et deux externes à 250 kg, pour un total de charge externe de 1 290 kg. Les pylônes sont capables d’accueillir :

  • Pods PK‑3 : triple mitrailleuse 7,62 mm, poids modique, utilité pour entraînement et strafing léger
  • Pods mitrailleuses GSh‑23L (GUW‑9 ou SzPPU‑22) : héberge un canon de 23 mm avec 250 à 260 coups, orientables (±30° pour SzPPU‑22). Chaque pod pèse environ 150 kg vide.

Ces pods autorisent des attaques légères sans recours au canon central et permettent une répartition de feu plus flexible.

Les roquettes S‑5 et pods UB‑16

Le L‑39ZA peut embarquer des roquettes non guidées S‑5 de calibre 57 mm dans des pods UB‑16-57UMP. Un seul pod contient 16 roquettes, deux pods (32 roquettes) sont possibles, voire quatre dans certaines configurations (jusqu’à 64 roquettes). Le poids par roquette est de 6,8 kg, le pod plein pèse environ 110 kg. Ce type d’armement sert pour bombes légères non guidées et suppression de cibles en surface.

Les bombes libres FAB, OFAB, RBK

Des bombes à chute libre peuvent être montées sur deux à quatre pylônes :

  • FAB‑100 / OFAB‑100 : 100 kg
  • FAB‑250 : 250 kg
  • FAB‑500 : 500 kg
  • RBK‑250‑275 : bombe à fragmentation de 275 kg

Avec quatre bombes de 250 kg, la masse externe atteint 1 000 kg, en respect des charges maximales. L’absence d’autoguidage impose des profils d’attaque en piqué ou en vol horizontal bas pour précision.

Les missiles air-air K‑13 et R‑60

La version ZA autorise deux missiles IR K‑13 ou ses dérivés (R‑3S/R‑13M) sur les points externes. Poids par missile : environ 90 kg. Alcances typiques : 8 à 10 km. Fournissent une capacité d’autodéfense ou d’entraînement air-air basique. Les missiles R‑60 sont compatibles sur les mêmes rails. Le système de tir est intégré dans l’avionique : interfaces électriques, circuits d’armement, et tests de sécurité.

Réservoirs largables et pods auxiliaires

En alternative, l’avion peut embarquer :

  • Réservoirs largables de 150 L ou 350 L chacun, augmentant l’autonomie de l’appareil d’environ 50 %
  • Pods d’observation/reconnaissance ou caméras embarquées (unité de photo/vidéo) pour missions ISR
  • Pods de fumée pour vol formation ou signalisation

Considérations techniques et opérationnelles

Chaque armement a un impact :

  • Le centre de gravité évolue selon répartition des charges. Des calculs précisent la répartition avant vol
  • La traînée augmente, réduisant la vitesse et autonomie. Par exemple, deux pods UB‑16 réduisent l’endurance de 15 à 20 minutes
  • Les interfaces électriques, hydraulique ou pyrotechniques sont définies au sol, vérifiées via documentation STC ou manuel de vol
  • Toutes armes sont certifiées pour usage tactique après essais en environnement réel, validés par Aero Vodochody ou agences nationales
  • La maintenance des armes implique cellules MRO formées, stockage de munitions, suivi après tir, réparations structurelles, etc.

Réglementations, formation et usage tactique

Un pilote de chasse doit suivre une formation spécifique sur armement du L‑39 : mise en œuvre du canon, alignement des pods, profil d’attaque, séparation de carburant et munitions. La sécurité passe par des check-lists détaillées : armer/désarmer, vérification armement, gestion du combustible, compatibilité avec zones aériennes.

D’un point de vue tactique, l’appareil vise missions de supériorité locale, appui terrestre léger, interception de drones, attaque de cibles peu protégées. Le L‑39ZA n’atteint pas des performances air-air avancées : vitesse maxi 620 km/h à 5 000 m et plafond 11 500 m. Mais son faible coût opérationnel et sa disponibilité en font un avion d’appoint sur théâtres secondaires.

armement L-39

Économie et disponibilité des munitions

Les armes russes sont souvent moins coûteuses que leur équivalent occidental. Par exemple, un missile K‑13 coûte environ 40 000 €, une roquette S‑5 environ 1 200 €, une bombe FAB‑250 environ 5 000 €. Le canon nécessite une logistique de munitions de 23 mm (bandes). Les pods, si achetés neufs, peuvent coûter entre 50 000 et 100 000 €.

Le coût global d’un usage opérationnel (canon, pods, roquettes, bombes) sur mission courte s’élève à quelques dizaines de milliers d’euros de munitions, hors maintenance. Les armements doivent être stockés dans des sites sécurisés, soumis aux régulations nationales (transport, stockage, sécurité).

Sécurité internationale : l’export de L‑39ZA doit respecter les accords TCA (Traité sur le commerce des armes) et normes UE ou US selon origine du client. Les missiles R‑60 ou K‑13 sont des systèmes sensibles soumis à licences.

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